limites de la RSE

Comme le développement durable, la RSE s’est essoufflée, car elle n’atteint pas ses objectifs : malgré des efforts méritoires, des innovations organisationnelles ou technologiques remarquables, la courbe de la destruction du bien commun s’oriente davantage vers les bas alors que les inégalités sociales sont en croissance continu. La RSE tente de réduire des impacts sans pour autant s’interroger sur le niveau à atteindre pour préserver les ressources et le bien commun. Les actions conduites cherchent à améliorer (ce qui n’est pas vraiment difficile) sans fixer le but à atteindre dans un contexte global. Dans ce contexte, le mieux et l’ennemi du bien ! En conséquence, la RSE devient de plus en plus un mécanisme sans âmes qui produit des objectifs pour eux-mêmes et des indicateurs qui finissent par devenir les objectifs. L’une des limites principales de la RSE est son centrage sur l’entreprise. Même si les parties prenantes sont invoquées dans les audits, diagnostics ou plans d’action, les interactions réelles avec le territoire sont limitées. Hormis quelques fournisseurs et partenaires lorsque cela est possible, l’entreprise est seule, comme si elle pouvait se développer indépendamment du monde qui l’entoure.

Que cherchons nous avec la RSE ?

Cette approche est fondamentalement opposée à la notion de bien commun, qui par définition doit engendrer une mobilisation coordonnée de l’ensemble des acteurs. Sauf à devenir systémique et holistique, la RSE est condamnée à rester un avatar de l’économie classique, juste destinée à donner bonne conscience en ayant l’illusion de l’utilité. C’est un peu comme cet ivrogne qui cherche ses clés sous le lampadaire, mais quand on lui demande s’il est sûr qu’il les a perdues à cet endroit, il répond : « non, mais au moins là il y a de la lumière ! ». Que cherchons-nous ? Une zone éclairée pour nous rassurer, ou un chemin vers une société qui puisse continuer à assurer notre sécurité et notre bien-être pour les générations futures ?

Vers une RSE liée aux systèmes vivants et au bien commun, ancrée dans le territoire

Le chemin accompli n’est pas vain, et cet essoufflement ne veut pas dire qu’il était dans une mauvaise direction. Il convient simplement de changer maintenant de dimension pour déployer la RSE dans sa finalité : développer une économie qui ne détruise pas les fondements de notre humanité, et surtout régénère les écosystèmes en restaurant le lien charnel fondamental qui nous unit à la terre et aux autres espèces.

L’équipe de Reizhan travaille depuis des années sur un nouveau concept de RSE, qui est territorial, donc coopératif, et bioinspiré. Il engendre logiquement des externalités positives réciproques, surtout entre des entreprises très différenciées, sur le principe de relation de la fleur et de l’abeille. Après plusieurs expériences, Reizhan développe maintenant cette RSE nouvelle formule, qui est la Responsabilité Sociétale Territoriale et Bioinspirée (RSTB). Il ne s’agit plus de bonnes pratiques donnant plus ou moins bonne conscience, mais de révolution conceptuelle de l’économie pour libérer les territoires de la pression spéculative, la RSE s’inscrivant au cœur de la stratégie de l’entreprise.

Plus à venir…

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