Culture de blé noir

Plus de 70% du blé noir consommé en Bretagne vient aujourd’hui de l’étranger. Face à ce constat, plusieurs agriculteurs, des industriels, des chefs d’entreprises, des élus, des associations ainsi que des citoyens se sont rassemblés pour relancer une culture du blé noir faisant rimer écologie et économie en pays de Rance.

Un projet territorial multi-acteurs

La section Emeraude (Pays de St Malo et Pays de Dinan) du CJD (Centre des Jeunes Dirigeants) a lancé dès 2015 un groupe de réflexion et d’action sur le thème « Economie Vivante au service du territoire ». L’économie vivante s’inspire du fonctionnement des systèmes vivants pour maximiser les relations et la diversité, dans un objectif de co-création de valeur.

Constatant le rôle stratégique de l’agriculture pour les territoires et l’économie vivante, une première expérimentation concrète, le projet ViVaTerr Rance Emeraude, à été réalisée en 2016 pour réhabiliter une culture de blé noir de qualité sur la commune de Pleudihen-sur-Rance (près de Saint Malo).

Les initiateurs de la démarche étaient dirigeants d’une entreprise fabricant des galettes de blé noir (les Galettes Bertel) et élus municipaux sur la commune de Pleudihen-sur-Rance qui disposait de plusieurs exploitations agricoles en activité sur son territoire. Outre ces initiateurs, l’expérimentation a impliqué plusieurs acteurs de la commune (10 exploitations agricoles et des apiculteurs) appuyés par un coordinateur systémique (Reizhan), un soutien technique indépendant (Ter-Qualitechs) et un moulin pour transformer la farine (Minoterie de Roncin). Elle s’est traduite par la mise en culture, en 2016,  de 35ha de blé noir, sans aucun intrant, et la production de 30 tonnes de farine de qualité.

Des premiers résultats positifs

Cette première année a confirmé la faisabilité technique et la viabilité économique du modèle. D’un point de vue environnemental et culturel, l’intérêt est aussi démontré : riverains et touristes retrouvent une culture vivrière de la Bretagne, harmonieuse et saine (aucun traitement) pour toutes les populations (faune et flore). Cette opération collective a fédéré des acteurs fiers de s’unir et s’engager pour leur territoire. Dans un contexte agricole tourmenté, l’expérience a notamment procuré une véritable satisfaction personnelle et professionnelle aux agriculteurs. La nécessité d’aller plus loin sur des aspects qui mêlent économie et biodiversité est également apparue.

L’opération sera renouvelée en 2017 avec 120 hectares cultivés et une vingtaine d’agriculteurs engagés dans le projet. L’objectif est de développer un nouveau modèle de gestion du territoire qui permette d’allier économie et écologie, sur l’ensemble de la filière du blé noir, puis de l’étendre à d’autres produits et d’autres lieux.

Lire le dossier de presse: Dossier de presse ViVaTerr Rance Emeraude

Pour en savoir plus: contact@vivaterr.bzh

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