Le Développement Durable est indéniablement dans une impasse,
au sens étymologique, c’est-à-dire une voie sans issue. Il ne faut pas regretter ce qui a été accompli, car le chemin paraissait bon et je n’ai pas de regret ni de honte à m’y être engagé avec fougue il y a quelques années. Nous sommes juste arrivés au bout du chemin, en nous constatons maintenant que c’est une impasse. En effet, malgré les efforts sans cesse croissants dans le domaine de « l’environnement », les déséquilibres ne cessent de croître et les écosystèmes, pourtant à la base de notre économie et de notre bien-être, sont toujours davantage dégradés. Il faut se rendre à l’évidence : le développement durable n’est pas la solution pour gérer le bien commun. Ce chemin était sans aucun doute pertinent dans les années 80-90, et on ne peut nier ni regretter les progrès considérables accomplis. Il convient simplement de constater que les bouleversements négatifs vont plus vite que les progrès accomplis par le développement durable.
C’est un simple constat, froid et sans passion : nous ne pouvons pas espérer que cette méthode nous aide à construire un avenir de paix.
De plus, nous devons aussi maintenant définir ce que nous voulons « développer durablement ». Le monde que nous gérons et habitons est dominé par des violences et inégalités intolérables, une oppression et une exploitation des plus vulnérables. Je ne souhaite pas personnellement « développer durablement » un système basé sur l’égoïsme et la cupidité. Seul un système authentiquement humain mérite d’être « développé durablement ». Le paradigme technocratique dominant nous éloigne de nos réalités charnelle, intellectuelle et spirituelle qui fondent notre nature anthropologique, et j’ai décidé de sortir du milieu de ce système pour ne plus prendre part à ses vices.
Ainsi, toute solution qui n’est pas pour vocation le changement structurel des modèles mortifères ne pourra répondre aux enjeux du temps. Les bonnes pratiques et le « développement durable » ne sont pas mauvais, mais ils permettent simplement de freiner la chute, sans changer la trajectoire dont la finalité n’est pas souhaitable pour une bonne partie de l’humanité.
Les outils doivent avoir une dimension structurante.
Ce constat étant posé, les choses sont plus claires et apaisées. La route est tracée, claire et belle.
Alors halte aux discours, colloques, livres et conférences : d’abord l’action !
Vive la Vie !
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